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samedi 27 août 2011

Et en avant l'aventure...

Encore un pas... Je laisse glisser lentement mon pied sur la corde, du bas, mes mains sur celle du haut... Je n'ai plus le choix, il me faut continuer cette aventure. Je trouverai le trésor caché, le Saint-Graäl de la sérénité. Je voyage dans les arbres de cette forêt hostile. J'entends les bêtes sauvages à l'affût du moindre faux pas... La tension est a son paroxysme, je sens la chaleur sur mes joues, surtout ne pas faillir... Attention, un pont suspendu... Je suis certaine que dans les tréfonds se cache un torrent tumultueux infecté de crocodiles affamés et cruels ... Même pas peur, tel Susan Delgado, je surmonte les obstacles un à un. J'aide mon fils qui m'accompagne dans ce périple, lui guide ses pas, ses mains... Un filet se dresse devant nous, point d'autre issue que de grimper. Mes muscles se tendent, tous surpris d'être ainsi sollicités... Mon souffle s'accélère, encore un effort, mon fils m'attend déjà en haut depuis un petit moment... Dans un dernier soufflement, je me hisse sur une branche, et essai de calmer le galop de mon coeur. Une liane nous invite à nous balancer par dessus le vide pour atteindre l'arbre suivant. Nous nous exécutons, cramponné à cette nouvelle amie de traverse. Encore quelques cordes, ponts, lianes, et là, la fin... Nous arrivons au terme de notre voyage. Suivant mon fils, je me laisse glisser le long de cette immense corde pour atterrir dans l'antre secret... la joie m'envahit, je relâche mes muscles, tout en les remerciant de ne pas avoir failli, prend une grande inspiration, pour remercier mes poumons de m'avoir ainsi supportée, et souri aux anges...
-" Hé ! Madame ! Vous pouvez libérer la tyrolienne s'il vous plaît ? Maintenant, si vous voulez faire le parcours adulte, suivez les flèches rouges..." Me hèle l'animateur du parcours d'accrobranches...

jeudi 25 août 2011

Révolte en cuisine

10h30, préparation du repas... Comme à mon habitude, je prends les ingrédients un à un, sans aucune réflexion préalable sur le résultat final de la préparation. Le potiron, se laise faire, premier choisit, il est tout fier... Quelques assaisonements; et là, l'affaire se gâte... Les carottes se rebellent :
- "Ah, non, là ce n'est pas de bon goût. Abandonne l'idée, nous ne nous mêlerons jamais à ces épices si peu raffinées..."
La courgette en attente rouspête dans son coin.
- " Je refuse d'être mêlée à ces bellâtres ! Déjà, dans le bac à légumes, on se prenait la tête ! Foix de courgette et de curcubitacée, je ne supporterais pas plus ces apîacées ! A bas la proximité !"
- " Nous refusons la cuisson ! Nous méritons d'être croquer, toutes crues, toutes nues, sans aucune garniture !" Revendiquent les carottes, à moitiés découpées.
- " Ecoutez donc ces prétentieuses ! Il faudrait être bien en mal pour aimer les toucher ! J'exige de faire casserole séparée ! Et comme épices, quelques légéretées, qui réhausseraient à peine mon goût si raffiné ..." Rajoute la courgette en colère.
Les pépins; en grande forme, taquinent la cuillère en train de les évider...
-"Arrêter donc de me chatouiller, glousse t-elle toute excitée, je vais en oublier",
- " Ce serait bien dommage, ma belle argentée, reste donc avec nous dans le saladier. Nous ferons la fête une fois la poubelle refermée..."
- " A vous alors... vous savez plaisanter... " minauda la cuillère.
- " Vous me prenez pour un imbécile ? intervient le couteau avec rage. Vous pensez donc que je ne comprend pas votre petit manège ? C'est avec moi qu'elle fait la fête ! Cesse donc de caresser cette courgette ! Je vais te la couper, ça va vite la calmer". Et il joignit le geste à la parole.
Vexée, de ce manque de liberté, la cuillère se glisse dans le saladier à déchets, et rejoint épluchures, pépins et autres exclus de la bouche, dans l'antre secret de la poubelle refermée. 
Les petits bouts de légumes mélangés plongent dans la marmitte d'eau ébouillantée. 
- " Et c'est encore à moi de faire mijoter les sentiments de tous ces ingrédients... " Bougonne l'eau entre deux bulles. "Je trouve ce mélange de fort mauvais goût. Trop d'épices, trop de caractères contraires... Vous aurez beau touiller, vous ne réussirez pas de mélange harmonieux..."
La création comporte des risques, je les partage allégrement aux heures des repas... 

lundi 23 mai 2011

La quête aux étoiles

Ce matin, prête pour aller décrocher les étoiles. Pour les offrir en bouquets, aux gens que j'aime. Je me prépare, toute guillerette. Pour les approcher de plus près, je m'équipe d'échasses féminines. Mais au moment de chausser ma deuxième échasse, qui m'aurait permis de toucher les cieux, mon pied glisse. Je reconnais par là, l'acte malveillant et jaloux de quelques flores terrestres, mais n'ai pas le temps d'analyser la situation. Mon pauvre corps fut brutalement projetté contre la paroi de mon entrée, sous les yeux surpris de mes masques et autres scultures africaines, qui ont élus domicile chez moi. Puis, l'apesanteur effectuant inexorablement sa mission d'attraction, mon postérieur fit la rencontre brutale du carrelage. Quelques étoiles tournoyèrent au dessus de ma tête, mais trop à ma douleur, pour les approcher, je les laisse filer. Et c'est ainsi que ma quête des étoiles prit fin. Après une levée du corps difficle et douloureuse, je partis claupinante, allumer des étoiles de savoir, dans les yeux de mes étudiants.

samedi 30 avril 2011

Il aimera briller

Mercredi, en levant les yeux au ciel, je ne vis que du gris. Du gris clair, du gris foncé, voire très foncé. Où est donc passé le bleu de ces derniers jours ? Le bleu lumineux, le bleu qui soulève nos peines, illumine nos regards ? Le soleil est reparti, trop timide sans doute pour rester en première ligne. Je le devine derrière les nuages, blotti dans le coton pour se rassurer... Il est vrai que ce soleil là est très jeune. Il est né au printemps. Feu son père était puissant, étincelant, d'un magnétisme surprenant. Il paraîtrait même, que de par son charisme, il donnait la même couleur aux gens, un joli camaïeu de bruns, qui réchauffe la peau et réconforte les coeurs...
Mais le soleil naissant, reste sur sa réserve. Il jette des rayons furtifs de ça, de là, pour explorer son monde. Il n'ose pas encore s'affirmer. Il a peur des lumières de la ville, de la ville prétentieuse, qui éclaire ses rues, qui réchauffe ses terrasses. La ville n'a pas besoin de lui, il le sent bien... Alors il se cache, préférant rester en bordure de mer. Là où la nature l'accueille à bras ouverts. Là où les gouttes d'eau montent le rejoindre et s'évaporent de bonheur à son contact.
Et me voici l'implorant du regard :
"Vient donc mon soleil, viens donc près de moi...
Viens me réchauffer, regarde comme j'ai froid.
Je rêve de tes rayons, qui frôleraient ma peau,
Je rêve de ta lumière, d'un monde uni et beau..."

L'astre du ciel m'a entendu. Il m'adresse quelques rayons, qui aussitôt me font rougir, et me brûlent la peau.
"Oh, dé-désolé... Bégaya-t-il pour s'excuser...
Je souhaitais juste te réchauffer...
J'ai encore du mal à doser.
Mes rayons sont un peu vifs,
J'ai tant d'amour à donner... "

Et depuis ce jour, il revient doucement, pour me saluer. Je crois même qu'il ose un peu plus se montrer. J'espère avant l'été réussir à l'apprivoiser. Il aimera la ville, il aimera briller...

jeudi 28 avril 2011

Le bateau ville (suite)

Mercredi 13 avril, retour au pavillon de feu Monsieur Dyrek, pour découvrir le mystère du bateau ville. Ma mémoire me guide sans aucun incident jusqu'au fameux portail. Ma main s'approche de la poignée, et j'actionne le mécanisme... RIEN ! Aucune réaction de la part du portail. Je réessaie de manière un peu plus dynamique... Toujours rien. Je recentre toutes mes forces vives dans mon poignet, et là, j'entends des voix derrière le portail :
-"Attendez, on va vous aider. Il faut forcer un peu..."
Le portail s'ouvre enfin. Derrière, le président de l'association du verbe poaimer , et deux autres personnages qui doivent être sans aucun doute, des habitants du bateau ville. Sourires, salutations  conventionnelles, et petite déception... Point d'habitants du bateau ville mais,  le metteur en scène de la journée du patrimoine et la chargée des affaires du patrimoine de la ville...
Accompagnement des regards et des gestes vers un hangar. Un bateau ville dans un hangar ? Ma curiosité, de plus en plus piquée à vif, fait des bons dans mon cerveau.
-"Avance, avance, donc, je ne vois rien", ne cesse-t-elle de me répéter.
J'avance, donc.
-"Là, tu le vois ?" lui demandais-je ?
-"Wahou ! Plus près, plus près...", me répondit-elle.
Je n'en croyais pas mes yeux : un vrai bateau ville ! Construit telle une coline sur une embarcation de taille exceptionnelle. Sur les flancs des habitations. Certaines de formes particulières... Sur le sommet (le pont du bateau), des échoppes... Au centre, une tour, la forteresse du bateau ville... Sur la proue, des armes défensives... Mais nulle trace de vie. 
Où sont passés les gens, les habitants, les âmes de cette ville ? Pourquoi ont-ils été amenés à construire une ville sur un bateau ?
Quel était leur but, leur quête ? Que fuyaient-ils ? 
Mon regard à leurs fenêtres n'a point encore trouvé de réponses, mais je ne désespère pas d'en trouver un jour. Je les transmets au fur et à mesure à l'association du verbe poaimer dans l'espoir que certaines soient validées le jour de la fête du patrimoine (dimanche 18 septembre), lors de spectacles dont le clou est le don officiel de ce bateau ville à la ville de l'Haÿ-Les-Roses.

Le bateau ville

Mardi 12 avril, je suis invitée par l'association du verbe poaimer (blog en lien ci-contre), à venir découvrir en "avant-première" le bateau ville cédé par François Dyrek (comédien) à la ville de l'Haÿ les Roses. Grâce à une concentration exceptionnelle, je réussi à trouver du premier coup le pavillon de feu Monsieur Dyrek. Aucune sonnette, ni autres moyens prévus pour annoncer l'arrivée d'éventuels visiteurs. Je me risque donc à essayer d'ouvrir le portail. IMPOSSIBLE ! La porte reste close, malgré mes efforts surhumains. Je lève la tête : volets clos au premier étage, aucun signe de vie apparente... Étrange...
Ais-je mal compris le rendez-vous ?
Me serai-je trompé de date ? D'adresse ?
Après encore un temps de réflexions infructueuses, je décide de rentrer chez-moi pour contacter monsieur Laurent Desvoux, président de l'association du verbe poaimer...
Le mystère est résolu, il fallait ouvrir l'autre portail !!! Pourquoi n'ais-je pas eu l'idée d'essayer sur place ?
Un autre rendez-vous est fixé au lendemain, j'ai de plus en plus hâte de découvrir ce bateau-ville... 
Quelle est la ville qui peut tenir sur un bateau ?
Et quel bateau peut se réfugier dans un pavillon, aussi grand soit-il ?

mardi 12 avril 2011

L'amoureuse

Je serai l'amoureuse
Qui brumisera ta peau
De doux baisers chauds

Je serai l'amoureuse
Qui frôlera tes nerfs
De caresses éphémères

Je serai l'amoureuse
Qui hantera ton coeur
De promesses d'âme soeur

Je serai l'amoureuse
Qui n'existera que par toi
De par tes lèvres et tes doigts...

Tous droits réservés : Virginie Tournebize,  Le 11 avril 2011.

lundi 28 mars 2011

Le jour où je me suis liquéfiée.


Pffffuiiiii ! Journée épuisante. J'ai bien mérité un petit bain. Et puis non, un grand bain moussant, avec de bonnes odeurs qui ensorcellent les sens, détendent les muscles, engourdissent le cerveau, et font voyager aux pays irréels. Je plonge dans la mousse blanche, m'immisce entre les bulles en essayant de ne pas les faire éclater de douleur, et m'allonge de tout mon mètre cinquante sept dans la matière chaude. L'effet est immédiat, relaxation absolue. Mon corps se détend tellement que je me liquifie sur place, plouf ! Je disparais, je me mêle, me mélange à l'eau du bain. Les parties de mon corps transformées en goutelettes en profitent pour se déplacer indépendamment les unes des autres et font connaisance entre elles. C'est l'osmose absolu. Certaines essaient d'intégrer des bulles de mousse pour s'envoler au dessus de la surface de l'eau. Les négotiations sont parfois âpres, mais certaines réussissent, et voyagent ainsi dans la salle de bain. Plus aucune envie de redevenir humaine. J'essaie de me transformer en bulle de mousse géante, libre de toute convenance, errant à sa convenance... J'essaie, j'essaie, quand tout à coup, un bruit immonde de glougloutement se fait entendre... Je me sens aspirer par le fond, je tourne, je tourne, je tourne, puis  pfuiiii ! disparais dans les canalisations.
Le voyage est beaucop moins agréable, les senteurs se font plus variées, et moins suaves. La mousse prend des couleurs, les gouttes d'eau s'épaississent et cohabitent avec diverses matières... Pouah ! Je me sens souillèe jusqu'au tréfonds de l'âme.
Me débattant à qui mieux mieux, essayant de regrouper toutes mes particules, je prends de la vitesse et me voici projettée dans ce qui s'apparenterait à une rivière ou un canal. Tout en haut, le bleu du ciel, tout autour, le bruit, le chant de la nature, puis de nouveau un tourbillon. Je m'évanouis, et me retrouve toute proprette dans du coton. Du coton ? Etrange. Je regarde tout autour de moi, que du blanc, je regarde en dessous et HAAAAAAA ! Je suis suspendue dans les airs. A peine en ai-je pris conscience, que je tombe de plusieurs kilomètres de haut. Mon âme d'aventurière en prend encore un coup, et sur ce haut le coeur de la descente vertigineuse, je perds à nouveau connaissance...  
Je recouvre mes esprits quelques temps après, redevenue de chair et d'os, dans ma baignoire. Mon mari entre en trombe dans la salle de bain :
- "Il y a un problème ? Je t'ais entendue crier ? "
Je le regarde d'un air hébété.
-"Tout va bien ? tu es sûre ?"
-"Euh, oui, oui ", bégais-je d'un air peu convaicu.
C'est à peine si ce jour là, j'ai osé m'essuyer, de peur de me faire disparaitre...

lundi 21 mars 2011

De trace en trace

Jeudi soir, vernissage à la galerie Gavart (Paris IX), suite à une journée de travail qui s'était étirée jusqu'à 19h30. Après m'être recentrée sur mes petits projets du soir, je commençais par consulter mon plan de poche, ou plutôt de sac à main... Mais ce soir, impossible de lire le nom des rues. Des lettres de poche (ou peut-être de sac à main) couvraient le plan. Plus je plissais mes grands yeux, pour les étirer sur ma rétine, plus elles se recroquevillaient et se floutaient... Comment faire pour traverser Paris ? Prenant mon courage à une main, la deuxième tenant mon plan, je grimpais dans le premier métro venu. Je décidais de me laisser guider par les couleurs des lignes qui me mèneraient avec art à la galerie. 1 heure après, j'arrivais à la bonne station. L'affiche d'un plan géant, m'aida à me repérer dans l'espace, et je sortis au grand air. Plus j'avançais dans ces mêmes rues qui me semblaient si petites sur  mon plan, plus les rues s'allongeaient. Je marchais, marchais, marchais, les immeubles s'étiraient, s'étiraient, s'étiraient à n'en plus finir. A chaque croisement indiquant leur petit nom, les rues s'élargissaient sous mon regard, m'éloignant ainsi des lettres espérées. Comprenant enfin leur facétie, j'arrêtais mon focus sur les pancartes, et fis un travelling sur le décor. Là, une petite trace de clic, et là-bas, une petite trace de clac... Les photographies avaient semé des traces jusqu'à la galerie..." Trop face", comme dirait ma fille, je n'ai plus qu'à les suivre... Et de trace en trace j'arrivais enfin à la galerie, où je retrouvais l'artiste en pleine démonstration d'enthousiasme d'un travail enfin reconnu.

vendredi 18 mars 2011

Les demi-graines...

Aïe, aïe, aïe.... Ce matin, j'ai reçu une belle migraine. Une grande, une forte, tellement grande que les petits oiseaux de l'arbre d'à côté l'ont repérée. Et les voilà qu'ils rappliquent à toute envolée, pour atterrir sur mon crane. Et les voilà qu'ils frappent, comme pour demander la permission d'entrer... Et les voilà qu'ils cognent pour se faire entendre... Et les voilà qu'ils tapent, qu'ils tapent, qu'ils tapent, dans un rythme infernal, sur ma pauvre petite tête... Comme ils ne réussissent pas à attraper la mi-graine, ils essaient de creuser des petits trous... Ils me tirent les cheveux au passage... Et frappent, et cognent, et tapent, dans une cacophonie insupportable. Pour essayer de les faire partir, j'utilise un premier code, inné, mais aucun résultat probant. 4 heures après, je réessaies un nouveau code, inné, et cette fois-ci, les petits oiseaux comprennent le message, attrape ma mi-graine, et s'envolent dans leur arbre. Et je remercie très chaleureusement d'avoir toujours sur moi, un petit tube d'efferalgan au code inné.

mardi 15 mars 2011

Vivre de ses rêves

Ce matin, au réveil, un de mes yeux resta à rêver... Impossible de l'ouvrir, il restait clos dans son monde. N'ayant que très peu de temps pour préparer ma petite famille, et le reste de mon corps, je fis comme si de rien n'était, et sorti hors de mon lit. Je m'habillais donc d'un côté, montais une moitié d'escalier, et allais réveiller la moitié de mes enfants. Je préparais la moitié du petit déjeuner, servis des moitiés de bols, et fis une moitié de toilette. Lorsque tout le monde fut à moitié prêt, je mis, une chaussure et parti pour l'école. Je laissai mes enfants dans la moitié d'école, puis parti travailler. Tiens, la moitié de mes élèves étaient absents, comme il manquait une moitié de salle, ça tombait plutôt bien.
Pendant ce temps, mon oeil rêveur attirait mon cerveau dans un monde de douceur, un monde de chaleur... Subreptissement, il glissa, et laissa seul mon corps éveillé, fasse à des élèves avides de savoir, en attente de la bonne parole...
C'est ainsi qu'à l'ouverture de mes fenêtres, et le retour de mon esprit, je me retrouvais face à une vingtaine de jeunes, debout, le regard dans le vide, un sourire béat aux lèvres, perdu chacun dans leur monde imaginaire. Mon travail éducatif d'accompagnement avait abouti. Ils vivaient leurs rêves, pleinement. Il ne me restait plus qu'à formaliser et argumenter ma méthode pour la faire valider par l'éducation nationnale, et le monde professionnel, afin qu'ils puisssent vivre de leur rêves...

dimanche 13 mars 2011

Les centrales d'achat

Hier après-midi, direction le Moulin de la Bièvre (94), pour l'exposition " 3 regards féminins sur l'industrie". Comme il pleuvait, nous y sommes allé à pied. Petite pause à la librairie avec Virginie (la grande), pour un petit bilan avec le libraire et commander des ouvrages.
Tiens, il n'y a encore plus mon ouvrage en rayon, aurait-il encore tout vendu, ou ne souhaite t-il plus passer ses journées en compagnie de mon recueil ? ? ?
Je pose la question au libraire, qui m'explique la complexité pour sa gestion comptable de travailler avec une petite maison d'édition qui n'est pas affiliée à une centrale d'achat. Il préfère les grossistes, c'est plus simple pour lui... Ceci explique pourquoi, un certain nombre d'entre vous, n'ont pas réusi à commander mon ouvrage auprès de leur librairie...
Seulement, j'avais sur moi un exemplaire, dédicacé, que je m'apprétais à offrir. Je sentis un poids dans mon sac. Mon épaule devenait de plus en plus douloureuse, mon sac gonflait, gonflait, gonflait... Et CRAAAACCCKKKK ! Se déchira avec grand fracas...
-"Suis-je assez grand maintenant ?", demanda t-il d'un ton interrogatif ?
-"Assez grand pour quoi ?, lui répondis-je ?"
-"Assez grand pour ne pas avoir besoin d'un grossiste". Me répondit-il d'un air excédé. Et je grimpai au creux de ses pages, pour m'envoler avec lui, sous le regard incrédule de mon amie...

samedi 12 mars 2011

Enquête au Patati Patata, suite...

Tout en surveillant d'un oeil les tableaux de l'artiste, qui faisaient mine de ne pas bouger dans leur cadre, j'espionnais de l'autre les cuisines par le hublot de la porte. Et là, je compris le mystère. L'allumette était une toque autonome... Je n'en croyais pas mes yeux, ni mon cerveau. La petite toque en flamme, gérait les fourneaux toute seule. La toque obéissait à la chef, du tac au tac, sans un tic, bref, elle maitrisait la tactique. Je me suis dit :
"Ce n'est pas possible, il doit y avoir un truc ! On ne peut pas payer une toque, ça doit être du troc ! ! ! "
Et profitant de se moment d'inatention, l'arbre tordu dans son cadre changea de position.
"Mais pourquoi m'a t-elle peint si tortueux", se plaignait-il, "J'en ai des crampes jusqu'à mes noeuds. Personne ne me voit, étirons-nous un peu..."
Il se figea sous mon regard interloqué...
Secouant ma tête et mes idées, je me retournais, et vis la toque sur la tête de la chef, toute gonflée comme une brioche, sa flamme sage, comme une image...
Je reviendrai...

Recueil en vente au Patati Patata


Ce matin, direction le restaurant Patati Patata, rue Bourgeon, à l'Haÿ les Roses (94), pour aller déposer de nouveaux ouvrages et ma petite affichette de promotion.

Petite déception, la "chef", n'avait pas mis sa belle toque couleur flamme. Je l'aimais bien en petite allumette, tout de noir vêtue avec sa toque noire où dimenses flammes étaient déssinées. Ce matin, point d'allumette, mais une femme super aimable et souriante. Du coup, une question me taraude l'esprit : comment va t-elle réussir à faire chauffer ses plats ? A moins que son commis ne soit en gazinière, je n'ai pas été vérifier en cuisine.
Mais promis, ce soir j'y retourne pour un vernissage peinture (Isabelle Téjou Mattadayal : "les amants des brumes"), je vais mener l'enquête...

A bientôt, pour de nouvelles aventures...







vendredi 11 mars 2011

Création d'un nouveau blog

Bonjour,

Je décide de recréer un nouveau blog, qui je l'espère permettra une plus grande fluidité dans les échanges. N'hésitez donc pas à réagir, vos commentaires seront les bienvenus. Mes textes vont venir s'egrenner au fur et à mesure, je ne peux pas tout recréer en un soir.
Je vous laisse d'ailleurs le choix des premiers textes postés par le biais d'un premier sondage.

Bonne soirée à tous.
Cordialement.
Pour lire les textes : http://poaimer.vip-blog.com/ (rubrique  Mots d'aime et roman fantastique)
ou : http://www.facebook.com/#!/VirginieTournebize (onglet articles)
ou:http://www.facebook.com/#!/group.php?gid=261686785368 (sur le mur)
ou : recueil "A l'assaut de la vie", de Virginie Tournebize, aux éditions Velours.