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samedi 30 avril 2011

Il aimera briller

Mercredi, en levant les yeux au ciel, je ne vis que du gris. Du gris clair, du gris foncé, voire très foncé. Où est donc passé le bleu de ces derniers jours ? Le bleu lumineux, le bleu qui soulève nos peines, illumine nos regards ? Le soleil est reparti, trop timide sans doute pour rester en première ligne. Je le devine derrière les nuages, blotti dans le coton pour se rassurer... Il est vrai que ce soleil là est très jeune. Il est né au printemps. Feu son père était puissant, étincelant, d'un magnétisme surprenant. Il paraîtrait même, que de par son charisme, il donnait la même couleur aux gens, un joli camaïeu de bruns, qui réchauffe la peau et réconforte les coeurs...
Mais le soleil naissant, reste sur sa réserve. Il jette des rayons furtifs de ça, de là, pour explorer son monde. Il n'ose pas encore s'affirmer. Il a peur des lumières de la ville, de la ville prétentieuse, qui éclaire ses rues, qui réchauffe ses terrasses. La ville n'a pas besoin de lui, il le sent bien... Alors il se cache, préférant rester en bordure de mer. Là où la nature l'accueille à bras ouverts. Là où les gouttes d'eau montent le rejoindre et s'évaporent de bonheur à son contact.
Et me voici l'implorant du regard :
"Vient donc mon soleil, viens donc près de moi...
Viens me réchauffer, regarde comme j'ai froid.
Je rêve de tes rayons, qui frôleraient ma peau,
Je rêve de ta lumière, d'un monde uni et beau..."

L'astre du ciel m'a entendu. Il m'adresse quelques rayons, qui aussitôt me font rougir, et me brûlent la peau.
"Oh, dé-désolé... Bégaya-t-il pour s'excuser...
Je souhaitais juste te réchauffer...
J'ai encore du mal à doser.
Mes rayons sont un peu vifs,
J'ai tant d'amour à donner... "

Et depuis ce jour, il revient doucement, pour me saluer. Je crois même qu'il ose un peu plus se montrer. J'espère avant l'été réussir à l'apprivoiser. Il aimera la ville, il aimera briller...

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