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lundi 21 mars 2011

De trace en trace

Jeudi soir, vernissage à la galerie Gavart (Paris IX), suite à une journée de travail qui s'était étirée jusqu'à 19h30. Après m'être recentrée sur mes petits projets du soir, je commençais par consulter mon plan de poche, ou plutôt de sac à main... Mais ce soir, impossible de lire le nom des rues. Des lettres de poche (ou peut-être de sac à main) couvraient le plan. Plus je plissais mes grands yeux, pour les étirer sur ma rétine, plus elles se recroquevillaient et se floutaient... Comment faire pour traverser Paris ? Prenant mon courage à une main, la deuxième tenant mon plan, je grimpais dans le premier métro venu. Je décidais de me laisser guider par les couleurs des lignes qui me mèneraient avec art à la galerie. 1 heure après, j'arrivais à la bonne station. L'affiche d'un plan géant, m'aida à me repérer dans l'espace, et je sortis au grand air. Plus j'avançais dans ces mêmes rues qui me semblaient si petites sur  mon plan, plus les rues s'allongeaient. Je marchais, marchais, marchais, les immeubles s'étiraient, s'étiraient, s'étiraient à n'en plus finir. A chaque croisement indiquant leur petit nom, les rues s'élargissaient sous mon regard, m'éloignant ainsi des lettres espérées. Comprenant enfin leur facétie, j'arrêtais mon focus sur les pancartes, et fis un travelling sur le décor. Là, une petite trace de clic, et là-bas, une petite trace de clac... Les photographies avaient semé des traces jusqu'à la galerie..." Trop face", comme dirait ma fille, je n'ai plus qu'à les suivre... Et de trace en trace j'arrivais enfin à la galerie, où je retrouvais l'artiste en pleine démonstration d'enthousiasme d'un travail enfin reconnu.

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